Le dernier match des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 entre la Libye et le Bénin a failli virer au drame à Tripoli ce lundi. Alors que le score final était de 0-0 et que l’équipe béninoise célébrait sa qualification, une violente agression a éclaté, mettant en danger la sécurité des joueurs et de leurs supporters.
La tension est montée après la rencontre lorsque, selon des témoignages, des membres de la délégation béninoise, dont l’entraîneur Gernot Rohr et des membres du staff, ont été frappés par des policiers libyens. Un joueur béninois a alerté ses proches via les réseaux sociaux, demandant des prières et faisant état de la situation de danger imminent : « Nous sommes en danger, veuillez prier pour nous ». Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un membre de l’équipe médicale prenant en charge un blessé tandis que les supporters et joueurs étaient toujours retenus au stade sous surveillance, jusqu’à 20 heures, heure locale de Cotonou.
L’incident a ravivé les inquiétudes concernant la sécurité des équipes sportives en Libye. Ce n’est pas la première fois que des violences surviennent lors de matchs internationaux. Par le passé, les Super Eagles du Nigeria avaient déjà refusé de jouer contre la Libye après avoir été retenus de manière abusive à l’aéroport, ce qui avait conduit à une victoire par forfait attribuée au Nigeria par la Confédération Africaine de Football (CAF).
Malgré cet incident, la situation s’est calmée et la délégation béninoise a pu regagner son hôtel. Sur le terrain, le Bénin a décroché sa place pour la CAN 2025 en terminant deuxième du groupe D, derrière le Nigeria, qualifié dès la 5e journée. La dernière journée des éliminatoires a été marquée par une intense compétition, avec une victoire du Rwanda contre le Nigeria, mais c’est finalement le Bénin qui a su tenir bon pour assurer sa qualification.