Dans l’affaire Steve Amoussou, les autorités togolaises pourraient lever les mandats d’arrêt émis contre trois citoyens béninois : Ouanilo Médégan Fagla, Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi. Ces mandats avaient été lancés suite aux accusations de complicité dans le présumé enlèvement de Steve Amoussou. Toutefois, l’évolution de la procédure judiciaire et la collaboration entre le Togo et le Bénin modifient aujourd’hui la situation.

Les deux pays, après une période de tensions initiales, se coordonnent pour garantir la justice tout en respectant les principes de souveraineté et de bonne entente. Le ministre et Secrétaire général du gouvernement togolais, Eninam Massia Christian Trimua, a affirmé que le dialogue avec le Bénin a permis de dissiper les tensions et d’assurer une coopération judiciaire efficace. Ce rapprochement fait suite aux condamnations émises par le tribunal de Cotonou contre deux des accusés béninois, ce qui, selon Trimua, suffit à clore l’action judiciaire togolaise contre eux.

Il a en effet rappelé que le principe juridique de « non bis in idem », qui interdit de juger une personne deux fois pour les mêmes faits, s’applique dans ce dossier. Par conséquent, les mandats d’arrêt pourraient être annulés, bien que la procédure se poursuive au Togo pour les suspects encore détenus dans le pays.

Cette collaboration judicieuse entre Lomé et Cotonou souligne la volonté des deux États de privilégier le respect des droits internationaux et la résolution pacifique des conflits, tout en assurant que justice soit rendue dans le cadre des lois en vigueur.