La situation du secteur éducatif ivoirien est de nouveau sous tension, avec un préavis de grève déposé par les syndicats enseignants pour une cessation des cours de 72 heures. Ce mouvement, prévu du 15 au 17 octobre 2024, regroupe plusieurs organisations syndicales sous la bannière de l’Intersyndicale du ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation (IS-MENA). Ces syndicats revendiquent une prime d’incitation pour les personnels éducatifs, la création de nouveaux postes dans l’administration scolaire, ainsi que la régularisation des salaires suspendus depuis 2019 et 2020.

Face à cette menace de paralysie du système éducatif, l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, depuis son exil, lance un appel pressant au gouvernement pour qu’il accorde une attention prioritaire à ces revendications. Soro, à travers son mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), dissous par la justice, avertit contre les risques d’une année académique perturbée, ce qui pourrait gravement affecter la scolarité des élèves.

Dans un contexte de hausse du coût de la vie, les revendications des enseignants, jugées légitimes par Soro, reflètent un malaise profond au sein du corps éducatif. Il exhorte les autorités à ouvrir un dialogue sincère pour éviter le spectre d’une année blanche.

Pour le leader politique, il est crucial de trouver rapidement une solution afin de préserver l’avenir des élèves et de soulager les parents, déjà lourdement affectés par les difficultés économiques actuelles. Au final, seul un dialogue constructif permettra d’éviter une crise durable dans le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire.