Le 7 octobre 2024, Taye Atske Sélassié, ancien ministre des Affaires étrangères éthiopien, a été élu président de la République fédérale démocratique d’Éthiopie par le Parlement. À 68 ans, il succède à Sahle-Work Zewde, première femme à occuper ce poste honorifique depuis 2018. Bien que son rôle soit principalement symbolique, le président éthiopien reste une figure importante dans le paysage politique national.

Le pouvoir exécutif en Éthiopie est concentré entre les mains du Premier ministre, actuellement Abiy Ahmed, qui dirige le pays depuis 2018. La fonction de président, bien que respectée, n’a pas de réels pouvoirs décisionnels. Toutefois, l’élection de M. Taye revêt une importance symbolique forte, marquant un nouveau chapitre dans l’histoire politique du pays.

Sahle-Work Zewde, ancienne diplomate de carrière, a marqué l’histoire en devenant la première femme présidente d’Éthiopie. Elle a œuvré pour promouvoir des réformes en matière de genre et a été un modèle pour l’autonomisation des femmes en Afrique. Son successeur, Taye Atske Sélassié, a prêté serment devant le Premier ministre et le Parlement, recevant officiellement la Constitution des mains de la présidente sortante.

Taye Atske Sélassié a une carrière diplomatique impressionnante, ayant été représentant de l’Éthiopie aux Nations unies et ambassadeur en Égypte. Son parcours au sein du gouvernement éthiopien en fait un acteur reconnu sur la scène internationale.

Bien que ce changement à la tête de l’État n’ait pas d’incidence directe sur la politique nationale, il reflète la continuité démocratique d’une nation en quête de stabilité après des années de tensions internes. L’Éthiopie, pays d’environ 120 millions d’habitants, continue de faire face aux défis sécuritaires et économiques post-guerre civile.