Ce dimanche, la scène politique togolaise a été marquée par un événement tragique. Le député sénégalais Guy Marius Sagna a été victime d’une agression violente à Lomé alors qu’il participait à une réunion publique de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), une coalition d’opposition. Les circonstances de cette attaque soulèvent des préoccupations sérieuses quant à la sécurité des acteurs politiques et des citoyens au Togo.
L’incident a eu lieu peu après le début de la rencontre, lorsque des groupes de perturbateurs, visiblement non autorisés, se sont introduits parmi les participants. Selon le député Sagna, ces individus, décrits comme des « nervis », l’ont attaqué avec une brutalité déconcertante, le frappant à l’aide de chaises et de coups de poing. Les images diffusées montrent un homme gravement blessé, transporté d’urgence à l’hôpital, avec le visage ensanglanté et une blessure au bras.
Dans ses déclarations, M. Sagna a exprimé son indignation face à cette violence. Il a rappelé que, si un député de la CEDEAO, bénéficiant de protections immunitaires, peut être ainsi agressé, cela pose de sérieuses questions sur la sécurité des citoyens togolais. « Quand on bastonne un parlementaire de la CEDEAO, cela signifie que tous les Togolais sont en danger », a-t-il déclaré.
Cette agression, qui a également causé des blessures à au moins sept autres personnes et des dommages matériels, souligne l’importance de garantir un environnement sûr pour le débat politique. La situation appelle à une réflexion approfondie sur les mesures à prendre pour protéger les droits des opposants et des citoyens, dans un pays où la violence politique semble prendre de l’ampleur.