Le 26 septembre 2024, la Cour de justice de l’Afrique de l’Est, située à Arusha, en Tanzanie, a entamé une procédure opposant la République Démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Le Congo accuse son voisin de violer sa souveraineté et son intégrité territoriale en soutenant des groupes rebelles dans l’est du pays, une région déjà dévastée par la violence armée.

La plainte déposée par le Congo allègue que le Rwanda a envoyé des troupes pour appuyer le groupe rebelle M23, contribuant ainsi à des agressions et des crimes de guerre dans l’est de la RDC. Un rapport des Nations Unies, publié en juillet, a estimé que 3 000 à 4 000 soldats rwandais étaient présents dans la région, accentuant les tensions entre les deux nations. Le président congolais, Félix Tshisekedi, a récemment appelé à l’Assemblée générale des Nations Unies à des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir ces activités rebelles.

Ce procès devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est est un événement marquant dans les relations tumultueuses entre le Congo et le Rwanda. La RDC cherche à obtenir justice pour les atrocités commises contre les civils et les violations du droit international, ainsi qu’à obtenir des réparations pour les victimes. Cette action en justice met en lumière les enjeux complexes entourant la région minière de l’est du Congo, convoitée par de nombreux groupes armés.

Cependant, le Rwanda conteste la compétence de la Cour, arguant qu’elle n’est pas habilitée à traiter des affaires pénales et pointant des erreurs de procédure de la part du Congo, notamment l’absence de traduction des documents en anglais, langue officielle de la Cour. Le juge président Yohanne Masara a annoncé que le tribunal examinerait ces objections avant de rendre une décision.