Conformément à ses engagements électoraux, Ayachi Zammel, candidat à la présidence en Tunisie, a officiellement lancé sa campagne le 16 septembre 2024, malgré son incarcération pour des accusations de « falsification de parrainages ». La campagne, dirigée par Ramzi Jebabli, a eu lieu à Tunis, où l’équipe de Zammel a détaillé son programme ambitieux lors d’une conférence de presse.

Zammel a promis, en cas de victoire, de conduire une « conciliation totale et nationale », de rédiger une nouvelle Constitution en collaboration avec des experts, et d’organiser des élections législatives anticipées. Il prévoit également la création d’une Cour constitutionnelle, un organe absent de la structure juridique tunisienne actuelle.

Malgré les accusations pesant contre lui, Zammel et son équipe restent fermement convaincus que ces accusations sont le fruit d’une manipulation judiciaire visant à nuire à sa candidature. Son avocat, Abdel Sattar Massoudi, a fait appel à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) pour une intervention, en soulignant un précédent similaire avec le candidat Nabil Karoui en 2019.

La campagne présidentielle se poursuivra jusqu’au 4 octobre, avec le scrutin prévu le 6 octobre. À ce jour, l’ISIE a validé les candidatures du président en exercice Kais Saied, d’Ayachi Zammel, et de Zouhair Maghzaoui, tout en rejetant la réintégration de trois autres candidats malgré une décision du tribunal administratif.