Un rapport récent recommande une réforme profonde du système judiciaire sénégalais, visant à africaniser les symboles hérités de la colonisation française. Ce rapport propose notamment de modifier les tenues des magistrats et de remplacer la figure allégorique de Thémis par une déesse africaine. Le président Bassirou Diomaye Faye, élu en mars sur une promesse de rupture systémique, a exprimé son soutien à cette initiative.
Le président Faye, qui a passé plusieurs mois en prison avant son élection, a fait de la réforme de la justice une priorité de son mandat. Il souhaite ainsi assurer l’indépendance de la justice et combattre l’arbitraire. En mai-juin, une concertation nationale a réuni divers acteurs pour discuter des réformes nécessaires.
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Le rapport issu de ces assises propose une série de recommandations judiciaires et institutionnelles, mais insiste aussi sur la nécessité de redéfinir les symboles et attributs de la justice pour qu’ils reflètent mieux la culture sénégalaise. Parmi les suggestions figurent le remplacement de Thémis par Mâat, la déesse égyptienne de l’harmonie, et l’adaptation des toges des personnels judiciaires avec des motifs culturels africains.
La justice sénégalaise est encore fortement influencée par le droit et le décorum hérités de la colonisation française. Les avocats de l’africanisation soutiennent que des symboles comme Thémis, avec sa balance et son glaive, sont étrangers et éloignent les Sénégalais de leur système judiciaire.
