La raffinerie Dangote, récemment mise en service à pleine capacité, apparaît comme un atout majeur pour l’industrie pétrolière nigériane. Avec une production quotidienne prévue de 650 000 barils, cette infrastructure de pointe, propriété du magnat Aliko Dangote, a commencé à approvisionner le marché intérieur en essence. Cette avancée était attendue pour réduire la dépendance du Nigeria aux importations de carburant et stabiliser l’offre locale.
Malgré cet essor, une annonce de la NNPC, la compagnie pétrolière nationale, a suscité des inquiétudes : une augmentation de 11 % des prix de l’essence à partir d’octobre. Cette hausse intervient au moment où les Nigérians espéraient une réduction des coûts grâce à la production locale accrue. Désormais, à Lagos, le litre d’essence coûtera 950 nairas (342,83 FCFA) contre 858 nairas (309,63 FCFA) auparavant, et dans d’autres régions du pays, notamment le nord, le prix atteindra 1 019 nairas (367,73 FCFA). Selon la NNPC, le coût d’achat au litre est de 898 nairas (323,28 FCFA), justifiant ainsi l’ajustement des tarifs à la pompe.
Cette situation suscite de vives réactions parmi la population. Beaucoup expriment leur frustration, car ils voyaient dans la raffinerie Dangote une opportunité pour alléger les dépenses énergétiques. L’augmentation des prix est perçue comme une contradiction avec les attentes suscitées par ce projet de grande envergure. Dans un contexte économique déjà tendu, cette décision risque d’amplifier les tensions sociales et de poser des défis supplémentaires au gouvernement.
La raffinerie Dangote, bien qu’elle marque une avancée significative pour l’industrie pétrolière du Nigeria, met en lumière les complexités liées à l’équilibre entre production nationale et accessibilité des prix pour les citoyens.