Au Sénégal, la dissolution récente de l’Assemblée nationale par le Président Bassirou Diomaye Faye soulève de nombreuses questions concernant l’avenir des députés. Cette décision, prise le 12 septembre 2024, a laissé le pays sans représentants à l’hémicycle, créant un flou sur le statut et les privilèges de ces élus désormais sans mandat officiel.
Selon l’article 87 de la Constitution sénégalaise, les députés de la législature dissoute conservent leurs droits, notamment financiers, jusqu’à l’élection d’une nouvelle Assemblée nationale. Cet article précise que malgré la dissolution, « le mandat des députés n’expire qu’à la date de la proclamation de l’élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale ». En conséquence, les députés continuent de percevoir leurs indemnités et de bénéficier de leurs avantages, garantissant ainsi une certaine stabilité financière pendant cette période de transition.
Moussa Tine, ancien député de l’Alliance Démocratique/Pencoo, a rappelé l’importance de cette protection constitutionnelle, soutenu par son collègue Babacar Gaye. Ils soulignent que malgré l’incertitude politique actuelle, les droits des députés demeurent intacts. Cette situation ouvre cependant un débat sur la nécessité de réformer les dispositions légales encadrant les mandats des députés en cas de dissolution.
Alors que le pays se prépare pour de nouvelles élections législatives, les enjeux sont élevés. L’ancien président Macky Sall a déjà mobilisé ses partisans pour une campagne acharnée, visant à reprendre le contrôle de l’Assemblée nationale. La compétition s’annonce rude, et le maintien des privilèges des députés dissous devient un élément central des discussions politiques au Sénégal.