La récente réélection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence algérienne, avec 95 % des voix selon les résultats officiels, a provoqué une vive contestation de la part de ses opposants. Ce mardi 10 septembre 2024, les candidats battus Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani ont saisi la Cour constitutionnelle pour exiger un recomptage des voix.

Youcef Aouchiche, candidat du parti socialiste, met en cause la transparence du dépouillement dans plusieurs localités. Il estime que le taux de participation a été artificiellement gonflé et demande que « la volonté populaire soit respectée ». Abdelaali Hassani, représentant du Mouvement social pour la paix (MSP), principal parti islamiste, critique également l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), qualifiant ses actions de « crime qui ternit l’image du pays ».

Les résultats officiels créditent Aouchiche de 2,16 % et Hassani de 3,17 % des suffrages, des chiffres qu’ils jugent frauduleux. La Cour constitutionnelle a trois jours pour examiner ces recours et dix jours pour proclamer les résultats définitifs, mais l’absence des procès-verbaux de certaines préfectures complique la situation. L’avenir politique algérien reste incertain alors que la contestation gronde.