Dans un entretien récent avec Jeune Afrique, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a réaffirmé la volonté de son pays de maintenir des relations équilibrées avec la Fédération de Russie tout en préservant ses liens avec l’Occident. Il a souligné que la coopération entre Brazzaville et Moscou ne compromettait en rien les relations que le Congo entretient avec les pays occidentaux, malgré les tensions internationales actuelles.

Sassou-Nguesso a rappelé que la Russie reste un acteur incontournable sur la scène mondiale en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. « Comment ignorer son existence sans aggraver les risques que court notre monde ? », a-t-il déclaré, en insistant sur l’importance de conserver des relations avec toutes les grandes puissances mondiales.

Le président congolais a également souligné que cette année marquait le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la République du Congo et la Russie, des relations qu’il a qualifiées de « d’amitié et de coopération ». Ces propos visent à apaiser les inquiétudes de ceux qui estiment que les pays africains devraient choisir entre leurs alliances avec l’Occident ou la Russie.

Denis Sassou-Nguesso a rappelé que les pays occidentaux eux-mêmes n’ont pas rompu leurs relations diplomatiques avec Moscou, malgré les turbulences causées par la guerre en Ukraine. Il a ainsi réitéré la position de neutralité stratégique adoptée par plusieurs pays africains, cherchant à naviguer entre les grandes puissances sans se laisser enfermer dans un camp.

En maintenant des liens avec la Russie, tout en préservant ses partenariats avec l’Occident, le Congo se positionne comme un acteur indépendant sur la scène internationale, soucieux de ne pas sacrifier ses intérêts nationaux dans un monde de plus en plus polarisé.