Le lundi 19 août 2024, plusieurs militants du Front pour le Retrait des Bases Militaires Françaises ont été arrêtés à Dakar après avoir déposé une lettre exigeant l’expulsion de l’ambassadeur ukrainien Yurii Pyvovarov. Ces activistes ont exprimé leur mécontentement face au soutien présumé de l’Ukraine aux groupes terroristes au Mali, une situation qu’ils considèrent comme une menace directe pour la sécurité du Sénégal et de l’Afrique en général.

Les militants ont été retenus en garde à vue pendant plusieurs heures avant d’être relâchés. Leur action visait à dénoncer non seulement l’ingérence étrangère sur le continent africain, mais aussi à défendre la souveraineté des nations africaines. Selon le mouvement Afriki Habari, cette protestation symbolique avait pour objectif de montrer leur opposition aux soutiens militaires ukrainiens dans les conflits de la région sahélienne.

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L’accusation la plus préoccupante formulée par ces militants contre l’ambassadeur ukrainien est sa supposée implication dans une campagne de recrutement de Sénégalais pour le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Selon eux, cet acte tenterait d’importer un conflit étranger au Sénégal, créant ainsi des tensions inutiles sur le sol national.

Cette interpellation vise également à envoyer un message fort aux autres militants qui pourraient être tentés de s’immiscer dans des questions diplomatiques sensibles. La situation soulève des questions sur l’équilibre entre liberté d’expression et la préservation des relations diplomatiques du Sénégal avec d’autres nations, dans un contexte mondial de plus en plus complexe.