Le Burkina Faso a franchi un jalon majeur dans sa quête d’indépendance énergétique avec la création, annoncée le 14 août 2024, de l’Agence burkinabè de l’énergie atomique (ABEA). Cette nouvelle entité, établie lors du Conseil des ministres, vise à doubler la production d’électricité du pays d’ici 2030, en mettant l’accent sur le développement de l’énergie nucléaire.

L’ABEA aura pour mission de coordonner l’ensemble des activités liées à l’industrie nucléaire, conformément au Mémorandum d’entente signé en octobre 2023 entre le ministère en charge de l’Énergie du Burkina Faso et la Société nationale pour l’énergie atomique russe, ROSATOM. Ce partenariat stratégique marque un tournant significatif pour le pays, qui cherche à diversifier ses sources d’énergie et à réduire sa dépendance aux importations.

Selon le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, la création de l’ABEA permettra de garantir l’indépendance énergétique du Burkina Faso et de promouvoir l’industrialisation du pays. L’Agence devrait également faciliter l’accès à l’électricité sur l’ensemble du territoire national, contribuant ainsi à une meilleure couverture énergétique.

Le capitaine Ibrahim Traoré, qui a exprimé en 2023 son ambition de doter le Burkina Faso d’une centrale nucléaire, voit dans ce projet un levier crucial pour le développement économique et énergétique du pays. Avec le soutien technique et financier de la Russie, le Burkina Faso espère non seulement améliorer son infrastructure énergétique, mais aussi établir une base solide pour une croissance durable et autonome.