Les pays membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont entamé des discussions en vue de la création d’un Parlement conjoint. Le 25 juillet, à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a accueilli le colonel Malick Diaw, président du Conseil national de la transition malienne, pour échanger sur ce projet ambitieux.
Trois semaines après la formation de la confédération régionale de l’AES, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les discussions sur la création d’un Parlement conjoint témoignent de la volonté de ces pays de renforcer leur coopération. Lors de sa visite à Ouagadougou, le colonel Malick Diaw a affirmé la détermination du Mali à œuvrer pour la réalisation de ce Parlement. Cette initiative vise à accélérer l’intégration des États membres, mais de nombreux détails pratiques restent encore à définir.
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Les modalités concernant la mise en place de cette institution sont encore floues. Des questions essentielles telles que la date de lancement, la méthode de sélection des membres et la durée de leurs mandats n’ont pas encore été précisées. Cette incertitude est en partie due au contexte politique instable des pays membres, marqué par des coups d’État récents.
Depuis août 2020, les conseils de transition au Mali et au Burkina Faso ont été établis par décret, une procédure qui diffère de celle du Niger, où l’Assemblée nationale est suspendue depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. À ce jour, aucune échéance électorale n’a été fixée pour rétablir la représentation populaire dans ces pays, ce qui complique davantage la mise en place d’un Parlement conjoint.