Depuis le 11 juillet 2024, plus de 200 Burkinabè, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été expulsés du Ghana et accueillis dans le sud-ouest du Burkina Faso, rapporte Africa 24. Ces rapatriés ont été enregistrés dans la commune de Ouessa, où un centre de transit a été mis en place, selon Boureima Sawadogo, le gouverneur de la région du Sud-Ouest.
Ouessa, située à la frontière entre le Ghana et le Burkina Faso, est une commune rurale dans la province de l’Ioba. Malgré la gravité de la situation, le gouvernement burkinabè n’a pas encore réagi officiellement à l’opération menée par les autorités ghanéennes, ce qui contraste avec leur réponse face à une situation similaire en Côte d’Ivoire.
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En effet, le 16 juillet 2024, 173 Burkinabè ont été expulsés de la Côte d’Ivoire et accueillis à Yendéré, à la frontière. Le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a exprimé son indignation en qualifiant ces expulsions de violation des règles humanitaires, à l’issue d’un Conseil des ministres. Cette différence de traitement soulève des questions sur la gestion des crises migratoires par le Burkina Faso et ses relations avec les pays voisins.
La situation des rapatriés burkinabè met en lumière les défis humanitaires auxquels le Burkina Faso est confronté. L’absence de réaction officielle face aux expulsions du Ghana contraste avec l’indignation exprimée concernant les rapatriements de la Côte d’Ivoire, suggérant une complexité diplomatique entre ces nations. Les autorités burkinabè doivent naviguer prudemment entre la défense des droits de leurs citoyens et le maintien de relations diplomatiques stables avec leurs voisins. Les yeux de la communauté internationale sont désormais tournés vers Ouagadougou, en attendant des actions concrètes pour résoudre cette crise humanitaire.