Le président du Kenya, William Ruto, a annoncé le 11 juillet 2024, le limogeage de presque tous les membres de son gouvernement, épargnant seulement le ministre des Affaires étrangères et le cabinet du Vice-président. Cette décision radicale intervient deux semaines après des manifestations meurtrières qui ont secoué le pays.

Ruto a justifié sa décision en déclarant qu’elle était le résultat de sa « réflexion, de l’écoute des Kényans et après une évaluation globale de son cabinet ». Cependant, il n’a pas directement lié ces limogeages aux récentes manifestations. Selon la Commission nationale kényane des droits de l’homme (KNHCR), 39 personnes ont perdu la vie depuis le début des manifestations le 18 juin, soulignant la gravité de la situation.

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Les raisons exactes de cette décision restent floues, mais elle pourrait être interprétée comme une tentative de Ruto de rétablir l’ordre et de répondre aux critiques sur la gestion de son gouvernement. Les manifestations, initialement déclenchées par des questions économiques et sociales, ont révélé un mécontentement généralisé parmi la population, mettant en lumière des tensions politiques et des défis de gouvernance.

Le président Ruto, élu en août 2022, fait face à des défis économiques importants, notamment l’inflation et le chômage élevé. Sa décision de limoger la quasi-totalité de son cabinet pourrait être vue comme un effort pour relancer son administration et regagner la confiance du public. Toutefois, l’impact de ce remaniement sur la situation politique et économique du Kenya reste à voir, et la réaction des Kényans et des observateurs internationaux sera cruciale pour déterminer l’avenir immédiat du pays.