Le militant panafricaniste Kemi Seba a officiellement perdu sa nationalité française. Un décret en ce sens a été publié au Journal Officiel français le 8 juillet 2024, entérinant la décision du gouvernement français. Cette mesure fait suite à un incident survenu il y a trois mois, où Kemi Seba avait brûlé son passeport français lors d’un rassemblement à Paris.

Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est connu pour ses critiques acerbes de la politique étrangère française en Afrique. En février, le ministère de l’Intérieur, dirigé par Gérald Darmanin, avait entamé la procédure de retrait de sa nationalité. Cette décision a été justifiée par les discours de Seba, considérés comme incitant à la rébellion contre la France et ses représentants, ainsi que par sa posture jugée hostile et ses propos outranciers envers la France.

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Le 8 juillet, la décision a été officialisée, confirmant la perte de la nationalité française de Kemi Seba. Le militant avait anticipé cette décision, brûlant symboliquement son passeport français en mars dernier à Fleury-Mérogis. Il avait déclaré ce geste comme une affirmation de sa liberté en tant qu’homme noir et africain.

Kemi Seba est le président de l’ONG Urgences Panafricanistes et est très actif dans les mouvements anti-impérialistes en Afrique. Sa déchéance de nationalité marque un point culminant dans ses relations tendues avec les autorités françaises. Pour ses partisans, il est un symbole de résistance contre l’influence occidentale en Afrique, tandis que ses détracteurs voient en lui un agitateur dangereux.