Le 25 juin 2024, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o, a comparu devant le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football (CAF). Cette audition fait suite à une enquête sur des accusations de trucage de matches impliquant l’ancien Lion Indomptable, une affaire qui a ébranlé le football camerounais et africain.

L’enquête a été initiée après la diffusion d’un enregistrement téléphonique compromettant entre Samuel Eto’o et Valentin Nkwain, président de Victoria FC, champion du Cameroun en titre. Dans cet enregistrement, les deux hommes discuteraient de la montée de l’équipe d’Elite Two à Elite One, soulevant de sérieuses questions sur l’intégrité des compétitions locales.

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Selon le média Afrik Foot, si les accusations sont confirmées, Samuel Eto’o pourrait faire face à des sanctions sévères. L’article 154 du code disciplinaire de la CAF prévoit, pour toute personne impliquée dans le trucage de matches, une suspension et une amende minimale de 10 000 USD. Dans les cas graves, cette sanction pourrait inclure une interdiction à vie de toute activité liée au football. De même, le code disciplinaire de la FIFA, à l’article 20 alinéa 1, stipule des sanctions allant d’une interdiction d’au moins cinq ans à une interdiction à vie, accompagnée d’une amende substantielle, pour ceux reconnus coupables de manipulation de matches.

Cette affaire est d’autant plus préoccupante que Samuel Eto’o, en tant qu’icône du football africain, est censé incarner les valeurs d’intégrité et de fair-play. Sa possible implication dans une telle affaire porte un coup dur à l’image du football camerounais et africain.