La crise frontalière entre le Bénin et le Niger s’intensifie avec les deux pays se renvoyant mutuellement la responsabilité de l’impasse. Malgré les discussions, aucun progrès significatif n’a été réalisé, laissant les frontières fermées et la situation dans une impasse.

Le président béninois, Patrice Talon, a pris une décision radicale en imposant l’ouverture des frontières terrestres ou, à défaut, en demandant aux autorités nigériennes de déclarer officiellement une exception pour le transit du pétrole avant tout redémarrage du flux de pétrole nigérien à partir du port de Sèmè-Kpodji. En réponse, Niamey invoque des raisons sécuritaires pour maintenir les frontières fermées.

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Les tentatives de résolution de la crise ont été infructueuses jusqu’à présent. Malgré l’envoi d’un émissaire béninois à Niamey, les pourparlers ont été rejetés par les autorités nigériennes. Le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, a critiqué la démarche béninoise, accusant la police béninoise d’avoir expulsé les représentants nigériens du port de Sèmè-Kpodji.

Une réunion de médiation a été organisée à Niamey la semaine dernière sous l’égide de la société chinoise Wapco, mais elle n’a pas abouti à un accord. L’oléoduc géant inauguré par le Niger en novembre 2023, destiné à acheminer le pétrole brut extrait du gisement d’Agadem dans le Sud-Est jusqu’au Bénin, reste inutilisé en raison de la crise frontalière persistante.