Mercredi 29 mai, le ministre des Mines béninois, Seïdou Adambi, est rentré à Cotonou après une mission infructueuse au Niger. Portant un message du président béninois Patrice Talon au chef de la junte militaire nigérienne, le général Abdourahmane Tiani, Adambi n’a pas pu obtenir l’audience nécessaire pour accomplir sa mission.

À son retour, Adambi a déclaré aux médias : « J’étais porteur d’un message du Président Patrice Talon à son homologue frère nigérien. Le général Tiani Abdourahamane n’a pas pu me recevoir. » Le ministre a précisé qu’il reviendrait au président Talon d’évaluer la situation et qu’il ferait rapport sur les discussions bilatérales menées lors de cette mission soutenue par la Chine.

Les discussions à Niamey ont porté sur deux points cruciaux. D’abord, le passage transfrontalier du matériel, du personnel et des équipements nécessaires au fonctionnement du pipeline a été abordé. Chaque délégation est chargée de rendre compte à sa hiérarchie respective, et une décision est attendue au plus haut niveau nigérien dans les plus brefs délais.

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Cette rencontre manquée s’ajoute aux tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, exacerbées par la décision de la CEDEAO de lever les sanctions contre Niamey après le coup d’État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Le Bénin, initialement partisan d’une intervention militaire contre le général Tiani et ses officiers, a rouvert ses frontières, tandis que le Niger maintient les siennes fermées, accusant le Bénin d’héberger des bases militaires françaises entraînant des terroristes.