La fin du partenariat militaire de l’Union européenne (UE) avec le Niger marque un tournant significatif dans les relations de sécurité internationale. Après la France et les États-Unis, c’est maintenant l’UE qui décide de mettre fin à sa mission de partenariat militaire au Niger. Cette décision intervient dans un contexte de changements politiques et sécuritaires majeurs dans le pays, avec le renversement du président élu Mohamed Bazoum et l’annulation de l’accord de coopération militaire entre le Niger et l’UE par les nouvelles autorités militaires nigériennes.
La mission de partenariat militaire de l’Union européenne au Niger (EUMPM) avait été lancée en décembre 2022 à la demande des anciennes autorités nigériennes pour renforcer les capacités des forces armées du pays dans la lutte contre le terrorisme et pour assurer la sécurité de la population, tout en respectant les droits de l’homme et le droit humanitaire international.
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Cependant, avec le changement de régime survenu en juillet 2023 et la rupture des liens avec les partenaires occidentaux, notamment l’UE, les perspectives de poursuivre cette mission se sont considérablement assombries. Les attaques terroristes persistantes, alimentées par des groupes comme Boko Haram à l’est et au sud du Niger, ainsi que par des groupes armés opérant au Mali et au Burkina Faso à l’ouest, soulignent les défis sécuritaires majeurs auxquels le pays est confronté.
La décision de mettre fin à la mission de partenariat militaire de l’UE au Niger reflète donc non seulement les réalités politiques et sécuritaires changeantes dans le pays, mais aussi les défis plus larges auxquels sont confrontés les partenaires internationaux engagés dans la lutte contre le terrorisme et l’instabilité dans la région du Sahel.