Un tribunal suisse a condamné l’ancien ministre de l’Intérieur gambien, Ousman Sonko, à une peine de 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité. Sonko, qui a exercé ses fonctions ministérielles de 2006 à 2016, a été reconnu coupable d’avoir participé à des atrocités en collaboration avec l’ancien président Yahya Jammeh et d’autres hauts responsables des forces de sécurité et des services pénitentiaires.
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Les crimes reprochés à Sonko remontent à la période allant de janvier 2000 à septembre 2016. Ils visaient délibérément les opposants au régime de Jammeh et leurs proches, dans le cadre d’une répression violente qui a suscité l’indignation à l’échelle nationale et internationale.
L’arrestation de Sonko en Suisse en 2017 a été rendue possible grâce à une plainte déposée par l’ONG TRIAL. L’ancien ministre a été identifié dans un centre de demandeurs d’asile à Lyss, près de Bienne, par des compatriotes, ce qui a conduit à son arrestation et à l’ouverture d’un procès historique.