Dans une décision sans précédent, le procureur général près la Cour de cassation de la République démocratique du Congo (RDC) a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Cette action judiciaire fait suite aux critiques répétées du prélat concernant la gestion politique et sécuritaire du pays, suscitant des réactions vives dans le monde politique.
Le procureur reproche au cardinal Ambongo d’avoir tenu des propos jugés séditieux lors de diverses apparitions médiatiques, points de presse et sermons, qualifiés de « faux bruits » et d’incitations à la révolte contre les institutions établies. Ces propos, selon le procureur général, pourraient décourager les forces armées congolaises engagées dans la lutte contre les groupes rebelles dans l’est du pays.
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Cette décision a déclenché une onde de choc dans le pays, avec des réactions vives de divers acteurs politiques. L’opposant Martin Fayulu a critiqué le régime de Félix Tshisekedi, dénonçant une dérive autoritaire et dangereuse. Moïse Katumbi a exprimé son indignation, dénonçant une tentative de museler la voix des plus vulnérables. Il a souligné le rôle essentiel de l’Église dans la dénonciation de l’injustice et de la misère.
De son côté, le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, a condamné l’instrumentalisation politique de la justice et a dénoncé une dérive dictatoriale du régime actuel, incapable de garantir la sécurité et de gérer efficacement le pays.