Mohamed Bazoum, élu président de la République du Niger en février 2021, est en résidence surveillée depuis le 23 juillet, date du coup d’État dans le pays. Neuf mois après le putsch, un collectif international de cinq avocats réclame sa libération immédiate, dénonçant une violation flagrante des droits démocratiques.

Dans une tribune relayée par Jeune Afrique, les avocats soulignent le caractère démocratique, transparent et inclusif de l’élection de Bazoum, unanimement saluée par la communauté internationale. Ils dénoncent également le renversement de l’ordre constitutionnel par des membres de la Garde présidentielle le 26 juillet 2023, pointant du doigt une éventuelle volonté personnelle de défendre des intérêts privés.

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Le maintien en détention du président Bazoum et de son épouse Hadiza est vivement critiqué par les avocats. Ils contestent aussi la légalité de la probable levée de l’immunité présidentielle de Bazoum, rappelant qu’il n’a pas encore démissionné.

Le collectif d’avocats dénonce une tentative du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP) de consolider une situation politique de fait sans respecter le droit et les principes démocratiques. Ils soulignent que la famille Bazoum est la principale victime de cette violation des droits fondamentaux, appelant à sauver le président Bazoum au nom de l’État de droit et de la dignité humaine.