C’est avec le Niger que nous démarrons ce bulletin d’information. Les nouvelles autorités du pays viennent de dévoiler les premiers résultats de l’enquête ouverte suite à la découverte d’une cache d’armes à deux endroits du pays, occupés par des soldats européens avant leur départ du Niger. Selon un communiqué du lieutenant Abou Aboubacar, commandant de la brigade de recherches de Niamey, lu à la télévision nationale ce 09 mars 2024, l’enquête en cours révèle des incohérences troublantes et met en lumière de graves manquements aux protocoles d’introduction d’armes sur le territoire nigérien.

« Plusieurs armes découvertes sur ce site qui avait été précédemment occupé par des instructeurs français ne figurent pas sur la liste des armes régulièrement introduites au pays par EUCAP Sahel. 57 armes appartenant aux Français ont été complètement détruites sans autorisation et ne figurent sur aucune liste officielle. C’est ce qui est considéré par les enquêteurs comme une dissimulation d’indices. Des lance-roquettes antichars et des explosifs retrouvés ont aussi été introduit au Niger sans autorisation.16 motos neuves, généralement utilisées par des groupes armés terroristes, ont été découvertes dans le parc auto d’EUCAP Sahel. » a indiqué le communiqué.


Les autorités nigériennes ont également révélé que lorsque la demande a été faite à toutes les missions disposant des forces au Niger de fournir les documents administratifs d’identification de leurs personnels, seule Eucap Sahel n’a pas répondu.
Notons qu’en février, le gouvernement nigérien a annoncé avoir découvert une cache d’armes suite à des perquisitions menées par une équipe mixte de la gendarmerie et de la police scientifique.


Le Quai d’Orsay de son coté, nie ses accusations. Selon, Der Spiegel, un porte-parole de la mission européenne, les armes saisies à Niamey n’étaient pas cachées. Il estime qu’elles appartiennent à une mission européenne présente sur le territoire de manière coordonnée, et qui avait encore plusieurs mois pour se retirer.