La question des salaires au Togo, déjà préoccupante, atteint des proportions alarmantes dans le secteur de la santé. Lors de la rentrée syndicale du Collectif des syndicats de la santé au Togo (CSST) le 31 janvier dernier, le Dr Gilbert Tsolenyanu, Secrétaire Général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), a mis en évidence la gravité de la situation.

Selon le Dr Tsolenyanu, un médecin spécialiste au Togo percevrait un salaire net d’impôt de 241 000 F. Cette rémunération est nettement inférieure à celle de leurs homologues sénégalais, qui touchent 1 million de FCFA par mois. Pour les médecins togolais, ce salaire équivaudrait presque à une prime, ce qui explique en grande partie la fuite des cerveaux observée dans le secteur de la santé.

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Le Dr Tsolenyanu a également souligné la disparité salariale avec d’autres secteurs d’activités nationaux. Il a illustré cette réalité en décrivant la situation où un médecin, titulaire d’un diplôme de BAC + 14, se présente à la banque pour retirer son salaire de 241 000 F, alors que la caissière, gagnant entre 300 000 et 500 000 F par mois, constate l’injustice flagrante de cette situation.

Ces salaires dérisoires posent non seulement un problème financier pour les médecins, mais contribuent aussi à la crise de la fuite des cerveaux, privant le Togo de professionnels de la santé qualifiés et expérimentés. Cette situation met en lumière l’urgence d’une réévaluation des salaires afin d’assurer le bien-être des soignants et la qualité des services de santé pour la population togolaise.

Il est impératif que les autorités togolaises accodonnentrdent une priorité accrue au secteur de la santé et prennent des mesures concrètes pour remédier à cette situation préoccupante, garantissant ainsi un système de santé solide et résilient pour l’ensemble de la population.