La décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de quitter la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest Cedeao passent mal au siège de l’institution. Dans un communiqué, l’organisation plaide pour des solutions négociées et considère toujours les trois pays précités comme membres.
« Conformément aux instructions reçues de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement, la Commission de la CEDEAO a travaillé de manière assidue avec les pays concernés en vue du rétablissement de l’ordre constitutionnel. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger demeurent des membres importants de la Communauté et la Conférence reste déterminée à trouver une solution négociée à l’impasse politique », peut-on lire dans le communiqué.
Cette sortie de la CEDEAO surprend plus d’un. En effet depuis plusieurs mois l’organisation censée contribuer au développement de ses pays membre a, en violation de ses propres textes infligé au Niger des sanctions d’une rare violence que les autorités de la transition qualifient d’inhumaines et d’illégales. Depuis, la CEDEAO n’a pas été en mesure d’informer l’opinion des textes qui l’autorise à fermer les frontières, à couper les vivres, l’électricité ainsi que tous les produits de premières nécessité à un pays membre pour cause de prise de pouvoir anticonstitutionnel.
La Commission de la CEDEAO dit être toujours saisie de la situation et promet sortir ultérieurement d’autres déclarations selon l’évolution de la situation.