Après l’ONU en septembre 2020, les avocats d’Agbéyomé Kodjo saisissent désormais la justice française. Opposant politique togolais en exil depuis la dernière élection présidentielle, Agbéyomé ne cesse de dénoncer les événements qui ont entouré l’élections présidentielle de 2020 au Togo. Il a mandaté deux avocats français, Me Pierre-Henri Bovis et Me Robin Binsard, pour mener des poursuites judiciaires à Paris contre le gouvernement en place dirigé par Faure Gnassingbé.
En effet, cette action fait suite à une mission d’enquête visant à élucider la répression post-électorale et à vérifier l’existence d’un présumé courrier de l’Élysée adressé au président togolais au lendemain de la présidentielle de 2020.
L’équipe d’avocats a révélé qu’une équipe d’enquêteurs s’est rendue à Lomé pour enquêter sur la répression des civils et pour vérifier l’authenticité d’un courrier présumé provenant de l’Élysée et destiné à Faure Gnassingbé. Selon les avocats d’Agbéyomé Kodjo, la mission des enquêteurs a été abruptement interrompue le 25 octobre dernier.
« Refusant de nous laisser dicter notre conduite par ces intimidations indignes, même d’un tel régime, nous avions indiqué notre volonté de déposer plainte. Aujourd’hui, nous avons déposé devant le Parquet de Paris une plainte pour séquestration aggravée afin que ces comportements ne restent pas impunis », précisent les avocats dans une conférence de presse.
L’objectif de cette action est de faire la lumière sur les éléments contenus dans la plainte d’Agbéyomé Kodjo, sur les allégations de répression post-électorale et les agissements du gouvernement togolais.
Rappelons que Me Pierre-Henri Bovis et Me Robin Binsard, tous deux avocats français, fustigent la levée, le 16 mars 2020, par l’Assemblée Nationale de l’immunité parlementaire de l’opposant. Ils critiquent son arrestation le 21 avril et sa garde à vue pendant 96 heures au sein des locaux du service central de recherches et d’investigations criminelles.