La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) tire la sonnette d’alarme sur un cas de violation manifeste des lois constitutionnelles au Togo à travers un communiqué, ce jeudi 30 novembre 2023. Le gouvernement actuel dirigé par Faure Gnassingbé est accusé de mettre en péril le fonctionnement des institutions du pays en négligeant les délais légaux pour les élections législatives.


Selon l’article 52 de la Constitution togolaise, les élections des députés à l’Assemblée Nationale doivent se tenir 30 jours avant la fin du mandat des députés en fonction. Avec le mandat actuel de l’Assemblée Nationale expirant le 31 décembre 2023, les élections législatives devraient avoir lieu au plus tard le jeudi 30 novembre 2023. Cependant, le gouvernement a annoncé qu’elles se dérouleraient à la fin du premier trimestre 2024. La décision est qualifiée par la DMP de sérieuse atteinte aux principes démocratiques. « Cette annonce constitue néanmoins un passage en force du gouvernement et une entorse grave aux principes de la démocratie » lit-on.


La DMP souligne que cette action du gouvernement est perçue comme un déni du droit des Togolais et un mépris pour la constitution. La DMP met en garde contre un possible vide constitutionnel à partir du 1er janvier 2024, soulignant que seule la volonté du peuple peut prolonger le mandat des députés.


Face à cette situation, la DMP propose des actions. Il s’agit de « faire voter rapidement une loi d’amnistie générale pour apaiser la tension politique dans le pays. Faire libérer tous les prisonniers politiques, les prisonniers d’opinion et les prisonniers militaires. Faire convoquer une assisse nationale pour la refondation de la République et définir dans ce cadre un consensus politique qui doit déboucher sur une gouvernance inclusive sur la base d’une charte de transition qui doit augurer l’alternance au sommet de l’Etat »


Pour rappel, DMK (Dynamique Monseigneur Kpodzro) a changé de nom pour devenir la DMP (Dynamique pour la majorité du peuple) en avril dernier. Ils poursuivent désormais leurs actions politique sans le MPDD (Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement) d’Agbeyomé Kodjo.