L’Union de la Presse Francophone (UPF-Togo) annonce le placement en garde à vue de son président Loïc Lawson-Avla, directeur de publication du journal Loïc Lawson-Avla et Anani Sossou, un autre journaliste de nationalité togolaise. Les deux confrères sont interpellés pour des faits de « diffamation », « atteinte à l’honneur» du ministre et «incitation à la révolte».
Les journalistes ont passé leur première nuit à la Brigade de recherches et d’Investigation dans le cadre de l’affaire d’une disparition présumée d’une somme d’argent dans un domicile du ministre togolais de l’urbanisme, de l’habitat et de la Réforme foncière, Kodjo Adedze.
« L’Upf-Togo rappelle que le Code de la Presse et de la Communication du Togo prévoit le recours à des mécanismes d’auto-régulation tels que l’OTM (Observatoire Togolais des Médias) et la HAAC (Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication) pour résoudre les différends liés à la diffamation. Le contournement de ces instances par le ministre Adedze pour engager des poursuites judiciaires directes est une préoccupation majeure. », indique le communiqué de l’UPF Togo.
Pour rappel, le même ministre togolais avait porté plainte pour diffamation contre les journalistes Ferdinand Ayité, Directeur de publication du journal L’Alternative, Isidore Kouwonou, Rédacteur en chef du même journal et Joël Egah, Directeur de publication du journal Fraternité.
Tous ces journalistes sont aujourd’hui en exil à l’exception de Joel Egah qui a trouvé la mort quelques temps après sa sortie de détention. Le code de la presse et de la communication du Togo ne considère pas les réseaux sociaux comme des médias . Les journalistes qui expriment leurs opinions sur ces plateformes digitales sont susceptibles de poursuites pénale.
« Ce soir je suis particulièrement triste. Ce soir je suis très triste La raison a quitté la nation. Les forts ont toujours raison. Où est donc la parole du christ ? » a écrit le député togolais Gerry Taama.