Le village de Zaongo au Burkina Faso est le théâtre d’un massacre ayant coûté la vie à au moins 70 personnes le dimanche 5 novembre 2023. Selon un bilan provisoire annoncé ce lundi 13 novembre par le procureur du Faso près du tribunal de grande instance de Kaya, Simon Gnanou, les victimes sont principalement des enfants et des personnes âgées.
Le procureur a souligné que « l’audition des parents des victimes et des blessés permettra de préciser le nombre exact de morts et notamment des disparus ». Il a d’ailleurs précisé qu’il s’est rendu sur les lieux le 11 novembre pour des « constations d’usage ». « Le procureur, accompagné d’une équipe comprenant un juge d’instruction militaire et des membres de la Brigade spéciale des investigations antiterroristes et de lutte contre la criminalité organisée (BSIAT), et des éléments de la section recherche de Gendarmerie de kaya se transportaient sur les lieux accompagnés des forces de défense et de sécurité notamment des bataillons d’intervention Rapide (BIR) et détachement de la gendarmerie de Boulsa » a indiqué le communiqué du procureur
Par ailleurs, il a salué les forces de défense et de sécurité qui ont effectué des déminages tout au long du trajet dans une zone où des groupes djihadistes sont actifs.
L’Union européenne de son côté a réagi en appelant les autorités burkinabè à « faire toute la lumière » sur ces événements tragiques. Dimanche dernier, l’organisation avaient évoqué un bilan potentiel d’une centaine de morts, suscitant une condamnation ferme de la part du gouvernement américain. Molly Phee, la responsable des affaires africaines au département d’État américain, a qualifié l’attaque de Zaongo dans les termes les plus forts et a demandé l’ouverture immédiate d’une enquête. « Le gouvernement américain condamne cette attaque dans les termes les plus forts », a-t-elle déclaré