Le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier, se trouvant en résidence surveillée est accusé par le procureur général d’avoir « fomenté un plan d’exfiltration ». Les forces de sécurité nigériennes ont d’ailleurs annoncé l’arrestations de 23 individus impliqués.

Mardi dernier, le procureur général, Salissou Chaïbou a exposé les faits à la télévision nationale. Selon lui, Mohamed Bazoum et sa famille ont été interpellés par la garde présidentielle alors qu’ils se dirigeaient vers la sortie du palais où ils sont retenus. L’objectif présumé était de rejoindre le Nigeria en hélicoptère.Il y aurait également eu de l’espionnage et du renseignement sur le dispositif de la garde présidentielle, avec des prises de vue du camp de la garde présidentielle envoyées aux Français par l’ancien président Bazoum.

Les avocats de Mohamed Bazoum rejettent catégoriquement ces allégations, affirmant que ce scénario a été « monté de toutes pièces ». Cependant, les forces de sécurité nigériennes ont arrêté 23 personnes, parmi lesquelles figurent des « civils et militaires ». Huit étudiants ont été interpellés à leur domicile le 20 octobre dernier.

Leur avocat, maître Nasser Laouali, dénonce une « procédure illégale », soulignant qu’aucun proche, ami ou avocat n’a eu accès à ces détenus.

Maître Laouali estime qu’il s’agit d’une manœuvre orchestrée par le Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) pour détourner l’attention des problèmes économiques du pays.

Arnaud A.