Nous démarrons ce bulletin d’information avec le Mali. La Minusma poursuit son processus de retrait. Ce 16 octobre, la mission onusienne a annoncé son départ de deux camps à Kidal. Programmé sur mi-novembre, la mission onusienne à travers un communiqué a indiqué que son retrait précipité de ces camps est dû au climat de haute tension dans cette région. « La Mission fait tout son possible pour achever ce processus dès que possible, y compris, si nécessaire, en accélérant son retrait du camp de Kidal, prévu à l’origine pour la mi-novembre. » pouvait-on lire dans le communiqué de la mission.
Dans un précèdent communiqué, le secrétaire General de l’ONU Antonio Guterres a affirmé que le retrait de la minusma du pays pourrait prendre plus de temps que prévu et ne pourra pas respecter le délai donné si la situation sécuritaire continue de se dégrader au nord du pays. Pour Antonio Guterres , l’exacerbation des tensions entre les forces armées malienne et les groupes rebelles , augmente la probabilité d’un départ forcé de la Mission sans pouvoir récupérer l’équipements appartenant aux pays contributeurs de troupes ou aux Nations Unies. Cela entraînerait selon lui, des pertes financières importantes pour les pays contributeurs de troupes et empêcherait les Nations Unies de soutenir d’autres opérations de maintien de la paix ayant besoin de cet équipement.
Une idée vigoureusement rejetée par le gouvernement malien qui a appelé au respect du calendrier de départ de la mission onusienne.
Ce départ précipité de la mission onusienne des deux camps de Kidal a fait réagir les analystes sur le continent.
Les autorités maliennes ont également dénoncé l’attitude de la Minusma qui a retiré le bataillon des Forces armées reconstituées BATFAR basé à Kidal sans leur autorisation. La MINUSMA a justifié sa décision par le fait que le bataillon est composé de membres de groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Cependant, le gouvernement malien a rejeté cette justification, affirmant que le bataillon est soumis à l’autorité du gouvernement malien et qu’il ne représente pas un danger pour la paix et la sécurité.