Nous démarrons ce bulletin d’information avec le Niger. C’est une discussion franche et sans langue de bois. Dans un entretien accordé à la télévision nationale Télé Sahel ce 30 septembre, le nouvel homme fort du Niger, Abdourahamane Tiani a réagi à l’annonce de départ des forces militaire française du sol nigérien. Abdourahamane Tiani est revenu sur les raisons qui ont poussé le CNSP à exiger le départ des forces françaises et a indiqué que dorénavant, les relations avec la France seront dictées par le peuple nigérien. « L’Armée française qui, contrairement à ce que pensent les gens, était présente au Niger depuis dans les années 2010, se vante d’aider le Niger dans la lutte contre l’insécurité, ce qui n’est pourtant le cas, car sinon l’insécurité n’aurait pris de telle ampleur dans notre pays.

Non seulement ils n’ont pas chassé les terroristes, mais les terroristes sont de plus en plus nombreux. L’ambassadeur français est parti il y a quelques jours. Les soldats français suivront bientôt sa trace. Plaise à Dieu, ils vont quitter le Niger. Les ressources du Niger appartiennent au peuple. Il y a des amis prêts à nous aider dans un politique gagnant-gagnant, dans le respect mutuel. La reprise de notre coopération avec la France dépend du peuple souverain. La colonisation est terminée. » a laissé entendre le président du CNSP

Le général Tchiani a également saisi l’occasion pour fustiger la CEDEAO pour ses sanctions prises contre son pays sans penser à la population nigérienne et qui menace également d’une intervention militaire.

L’échec des opérations françaises au Sahel a déjà été pointée du doigt à de nombreuses reprises. Cette situation a poussé plusieurs pays notamment, le Mali, le Burkina Faso à mettre les forces françaises à la porte. Début août, les autorités nigériennes avaient également accusé la France d’avoir libéré des terroristes prisonniers. Ces assaillants auraient ensuite participé à une réunion pour planifier des attaques dans la zone des trois frontières.