Le président Français Emmanuel Macron a nommé Macky Sall, son homologue sénégalais comme envoyé spécial et président du comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples 4P. Cette nomination est vivement critiquée par l’opposition sénégalaise qui a adressé une lettre au président français.
Selon les partis de l’opposition dont le Front pour l’inclusivité et la transparence des élections, cette nomination du président sénégalais à ce poste est une humiliation à l’égard du peuple sénégalais et une ingérence de la France dans les affaires d’autres états . Selon les 36 signataires de cette lettre, le président français ne devait pas se hâter de proposer ce poste au président Macky Sall, qui n’a pas encore bouclé son mandat, même s’il a décidé de ne pas en briguer un nouveau.
« Le chef d’État français s’est immiscé dans la politique intérieure du Sénégal en faisant, « les éloges du président sénégalais et de la démocratie dans le pays ». Ce qui est, selon le front de l’opposition, une méconnaissance des différents rapports des missions électorales déployées au Sénégal en 2021 et 2022. Des enquêtes qui évoquent des manquements dans les processus électoraux au Sénégal. » pouvait-on lire dans la lettre.
Le parti de l’opposition Front pour l’inclusivité et la transparence des élections a également rappelé à Emmanuel Macron que c’est sous le régime de Macky Sall qu’une administration a refusé de remettre les fiches de parrainage au mandataire d’un candidat de l’opposition malgré une décision de justice.
« C’est que l’offre à lui proposée, est du Grand chef blanc de … l’ancienne puissance tutélaire, en l’occurrence la France. Que vient donc chercher le coq gaulois dans la basse-cour de la Teranga, en lien avec l’avenir du président sénégalais sur le départ ? Et de quel droit la France a-t-elle à lui accorder un satisfécit, au point de lui trouver un point de chute ? C’est assurément, ce genre de posture hexagonale qui n’a de cesse d’exposer la France aux critiques véhémentes sur le continent, et de nourrir le frensh baching.
Toujours est-il que la précipitation dont l’Elysée fait montre, est pour le moins maladroite. Surtout dans un contexte où sa politique étrangère en Afrique est plus que jamais décriée. Quant au président Macky Sall, il serait bien inspiré de jouer la carte de la prudence face à cette nouvelle fonction qui lui tend la main, d’autant que lui et son homologue ivoirien passent pour être deux valets locaux de la France sur le continent » a indiqué un article lire sur le site d’information le pays.