Depuis lundi, la capitale togolaise accueille une rencontre d’envergure entre six pays du Centre-Ouest du Golfe de Guinée Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria et Nigeria. Membres du Comité des pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO), ces États planchent ensemble sur une réponse régionale à un fléau grandissant : la pêche illicite dans leurs eaux.

Cette réunion, qui s’achève ce mercredi 21 mai, vise à élaborer une stratégie commune pour protéger des ressources halieutiques de plus en plus menacées. Il en va non seulement de la survie des écosystèmes marins, mais aussi de l’avenir des milliers de familles vivant de la pêche artisanale.

La situation est critique. Des navires, souvent étrangers, opèrent sans autorisation dans les eaux du Golfe, causant des pertes économiques majeures et mettant en péril l’équilibre écologique de l’une des zones les plus poissonneuses du continent.

Pour faire face, plusieurs pistes sont à l’étude : la mise en place d’un registre régional des navires autorisés, la coordination des contrôles maritimes ou encore l’instauration d’une période de repos biologique pour permettre la reproduction des espèces.

Le Togo, en accueillant cette session décisive, affirme son leadership sur ce dossier stratégique. « Il était temps d’élaborer un régime régional de pêche basé sur une feuille de route commune », a insisté Kossi Ahoedo, conseiller au CPCO.

Reste désormais à passer des intentions aux actes. Car c’est bien la richesse maritime et l’avenir alimentaire de toute une région qui se jouent aujourd’hui dans les eaux du Golfe de Guinée.