Réunis à Lomé depuis le 6 mai 2025, les parlementaires ouest-africains examinent les causes profondes de la cherté des billets d’avion dans la sous-région, dans le cadre d’une session conjointe des commissions « Infrastructures, énergie et mines » et « Agriculture, environnement et ressources naturelles » du parlement de la CEDEAO. L’objectif est clair : proposer des solutions concrètes pour réduire les coûts du transport aérien et renforcer l’intégration régionale.

Sous le thème « Le transport aérien comme moyen d’intégration des peuples ouest-africains : stratégies de réduction des coûts des billets d’avion », les débats pointent du doigt une série de freins structurels : fiscalité excessive, taxes aéroportuaires dissuasives, fragmentation du marché, et non-application des textes comme la Déclaration de Yamoussoukro sur la libéralisation du ciel africain.

Pour Hadja Mémounatou Ibrahima, présidente du parlement communautaire, « le transport aérien est un levier incontournable du développement économique et de l’intégration sous-régionale ». Il est aussi essentiel à la circulation des personnes, à la fluidité des échanges commerciaux et au dynamisme du tourisme ouest-africain.

Les travaux de Lomé devraient aboutir à un ensemble de recommandations pratiques : réduction des taxes et redevances, baisse du coût du carburant aérien, harmonisation tarifaire entre États membres, et plaidoyer actif auprès des gouvernements. Cette dynamique s’inscrit dans le sillage de l’Acte additionnel adopté en décembre 2024 par la Conférence des chefs d’État, qui prévoit notamment une baisse de 25 % de certaines redevances aéroportuaires.

L’enjeu est de taille : permettre aux populations d’accéder à un transport aérien abordable et faire du ciel ouest-africain un vecteur de croissance et de cohésion.