À l’occasion du 65ᵉ anniversaire de son indépendance, le Togo a offert ce samedi un vibrant hommage aux artisans de sa liberté retrouvée. Dans une atmosphère mêlant solennité et ferveur, membres du gouvernement, figures politiques, culturelles et universitaires ont uni leurs voix pour saluer ceux qui ont forgé l’âme togolaise.

La grande conférence scientifique organisée pour l’événement a permis de retracer le parcours de 42 personnalités majeures de la lutte anticoloniale. Nationalistes et progressistes, tous partageaient un même rêve : libérer le Togo. Parmi les noms cités, impossible d’ignorer Sylvanus Olympio, premier président du pays, et Nicolas Grunitzky, son successeur, figures symboliques de deux visions différentes d’un même combat.

À l’ouverture, le préfet du Golfe, Kossivi Agbogan, a rappelé avec émotion combien ces héros ont payé cher leur engagement. Renoncer à leurs conforts pour que naisse une nation libre est un legs que le peuple togolais se doit d’honorer, génération après génération.

Le professeur Kodjona Kadanga a souligné que si les courants nationaliste et progressiste divergeaient sur la méthode d’atteindre l’indépendance immédiate ou progressive, leur volonté commune n’a jamais faibli. C’est ce dialogue, parfois houleux, qui a façonné le destin du pays entre 1946 et 1960.

Au-delà du rappel historique, la rencontre visait aussi à transmettre l’esprit de résilience et de dignité aux jeunes Togolais. Un devoir de mémoire pour bâtir l’avenir sur les fondations solides de l’histoire.

À travers cet hommage, le Togo réaffirme une certitude : son identité puise sa force dans la bravoure de ses pionniers et son regard reste fermement tourné vers l’avenir.