Face aux vagues de démissions qui touchent son parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre reste imperturbable. Samedi 12 avril, lors d’une rencontre à Lomé, le leader de l’opposition togolaise a minimisé ces départs, les qualifiant de « choses normales » dans la vie d’un parti politique. « Cela signifie que le parti est vivant et fonctionne normalement », a-t-il déclaré devant ses militants, martelant que la lutte politique se poursuit.

Depuis quelques semaines, l’ANC est confrontée à une série de défections de cadres et de militants, qui alimentent les spéculations sur un affaiblissement du parti. Pour Jean-Pierre Fabre, ces départs sont en grande partie liés aux manœuvres du pouvoir en place, qu’il accuse de tendre des « appâts » à ses anciens compagnons.

Connu pour sa constance dans l’opposition, Fabre n’a pas mâché ses mots concernant la récente révision des listes électorales, organisée du 7 au 10 avril dans la zone 1, englobant le Grand Lomé. Il dénonce des dysfonctionnements majeurs qui, selon lui, ont empêché de nombreux citoyens de s’inscrire sur les listes, ce qui porte atteinte à l’équité du processus électoral.

Malgré ce climat tendu, l’ANC ne compte pas se retirer du jeu démocratique. Jean-Pierre Fabre a affirmé que son parti participera bel et bien aux élections municipales prévues pour juin prochain. Un message clair : l’opposition reste dans l’arène, bien décidée à se battre, même fragilisée par des vents contraires.