Alors que la hausse des prix des produits pétroliers se poursuit sur le marché international, le Togo adopte une stratégie proactive pour atténuer ses répercussions sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat des citoyens. Grâce à un ensemble de mesures ciblées, incluant des subventions, un contrôle rigoureux des prix et un soutien accru aux secteurs stratégiques, le pays entend préserver sa stabilité économique et sociale.

Une politique de régulation des prix affirmée

Le président Faure Gnassingbé a fait de la régulation des prix des hydrocarbures une priorité. Contrairement à d’autres pays qui répercutent directement la hausse du baril sur les consommateurs, le Togo met en place un mécanisme d’amortissement. L’État prend en charge une partie du coût du carburant, limitant ainsi les fluctuations des prix à la pompe.

Malgré le poids budgétaire que cela représente, cette approche permet de stabiliser les prix et d’éviter une inflation excessive qui pourrait affecter l’ensemble des ménages togolais.

Un soutien renforcé aux secteurs clés

Le gouvernement cible également les secteurs les plus vulnérables à la hausse des prix du carburant :

  • Les transporteurs routiers, qui bénéficient d’un dialogue constant avec les autorités pour éviter une hausse brutale des tarifs du transport de marchandises et de passagers.
  • Le secteur agricole, essentiel pour l’économie togolaise, profite d’un carburant à tarif préférentiel, ainsi que d’aides sur les engrais et d’un accès facilité aux crédits pour assurer la compétitivité des exploitations.

Un budget conséquent pour 2025

Dans la loi de finances 2025, le Togo a alloué 25 milliards de francs CFA pour subventionner les carburants (super sans plomb, pétrole, gasoil, mélange deux temps), avec une prise en charge pouvant atteindre 233 francs CFA par litre. Une enveloppe supplémentaire de 9,6 milliards de francs CFA est dédiée à la subvention du gaz domestique, ressource indispensable pour de nombreux foyers.

Vers une transition énergétique durable ?

Si ces mesures visent à stabiliser l’économie à court terme, le gouvernement explore également des alternatives pour réduire sa dépendance aux fluctuations du marché pétrolier. Le développement des énergies renouvelables pourrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique du pays, en renforçant son autonomie tout en réduisant les coûts pour les consommateurs.

En attendant, le Togo maintient une politique volontariste pour protéger ses citoyens face à cette crise énergétique mondiale, tout en assurant la compétitivité de son économie.