Dans un contexte géopolitique en mutation, le Togo pourrait rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), une coalition formée en 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Lors d’une interview le 16 janvier sur Voxafrica, le ministre des Affaires étrangères togolais, Robert Dussey, a laissé entendre que cette intégration était envisagée, bien que la décision finale incombe au président Faure Gnassingbé. Selon Dussey, une telle adhésion, non seulement plausible, bénéficierait également d’un large soutien populaire.
Un partenariat face à des défis communs
L’AES s’attaque à des problématiques cruciales : lutte contre le terrorisme, stabilité politique et réduction de la dépendance envers les puissances étrangères. Le Togo, avec son port en eaux profondes à Lomé, pourrait offrir aux pays sahéliens un accès vital à la mer, favorisant les échanges commerciaux régionaux. Ce rôle logistique renforcerait l’impact de l’AES, tout en consolidant les liens économiques entre ses membres.
Un rôle diplomatique renforcé
Sous la présidence de Faure Gnassingbé, le Togo s’est illustré comme médiateur dans des crises ouest-africaines, notamment au Mali et au Niger. En intégrant l’AES, le Togo pourrait jouer un rôle stabilisateur, en ligne avec l’objectif de l’alliance de promouvoir la souveraineté africaine et de réduire les influences extérieures, comme celle de la France.
Un tournant régional
L’AES représente une alternative à la CEDEAO, marquant une volonté d’autonomie régionale. Avec l’annonce de leurs retraits de la CEDEAO en 2024, les membres fondateurs de l’AES ont établi un précédent. Une éventuelle adhésion du Togo pourrait amplifier cette dynamique et repositionner la diplomatie ouest-africaine.
La décision de Faure Gnassingbé sera déterminante pour l’avenir du Togo et de l’AES, symbolisant une nouvelle ère de coopération régionale et d’indépendance africaine.