Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre le paludisme en introduisant un traitement préventif pour les nourrissons de moins de deux ans. Le ministère de la Santé a lancé, le 28 novembre 2024, l’intégration de la chimio-prévention dans le Programme élargi de vaccination (PEV), une initiative visant à offrir une protection pérenne contre le paludisme aux plus jeunes. Cette mesure a été officiellement lancée à Assahoun, dans la préfecture de l’Avé, et concerne principalement les nourrissons du Grand Lomé ainsi que des régions Maritime et Plateaux.

Le traitement préventif consiste en l’administration de sulfadoxine-pyriméthamine en quatre doses, administrées lors des séances de vaccination à 10 semaines, 14 semaines, 9 mois et 15 mois. Chaque dose protège les nourrissons contre le paludisme, notamment ses formes graves, pendant une période de 35 jours. Cette stratégie vise à renforcer la protection des enfants tout au long de l’année et à réduire les risques de maladies graves et de décès liés au paludisme.

Kokou Wotobe, Secrétaire général du ministère de la Santé, a souligné l’importance de cette approche : « En introduisant la chimio-prévention, nous faisons un pas audacieux vers un avenir où le paludisme ne sera plus une menace pour notre pays. » Cette initiative, soutenue par le Fonds mondial, vient compléter les efforts déjà en place pour protéger d’autres groupes vulnérables, notamment les enfants âgés de 3 à 59 mois et les femmes enceintes.

Ce programme représente un engagement fort du Togo dans la lutte contre une maladie qui reste une cause majeure de mortalité infantile dans la région, tout en contribuant à l’amélioration des conditions de santé publique du pays.