Les autorités togolaises ont interpellé deux responsables de la plateforme de transport Yango, un acteur néerlando-russe, pour non-respect des directives étatiques. Kamati Dampouguine, représentant principal de la société, et Isac Salami, un de ses collaborateurs, sont actuellement détenus à la brigade antigang de Djidjolé, un quartier de Lomé. Selon les informations disponibles, ils auraient ignoré une interdiction formelle du gouvernement interdisant le fonctionnement de Yango sur le territoire national.

Cette décision d’interdiction, bien qu’officiellement justifiée par des motifs non détaillés, semble liée à des enjeux réglementaires et économiques. Avant même son lancement officiel au Togo, Yango avait initié des démarches auprès du ministère des Transports pour obtenir les autorisations nécessaires. La société avait également noué un partenariat avec la SOTRAL, opérateur de transport urbain de Lomé, et sa présence publicitaire sur les bus locaux avait suscité l’intérêt de la population. Cependant, cette campagne s’est révélée précipitée, l’entreprise n’ayant pas obtenu le feu vert définitif des autorités.

Yango, déjà active dans plusieurs pays africains, n’est pas étrangère aux controverses. L’entreprise a souvent été confrontée à des résistances lors de ses implantations, qu’elles soient d’ordre réglementaire, liées à la concurrence des acteurs locaux, ou à des préoccupations sécuritaires. Cet épisode togolais illustre une nouvelle fois les défis inhérents à l’expansion des plateformes numériques dans un contexte où les gouvernements cherchent à préserver l’équilibre économique et social.

Le cas de Yango met en lumière la complexité des relations entre innovation technologique et réglementation, ainsi que les tensions potentielles entre acteurs globaux et économies locales.