Lors du référendum du 16 novembre 2024, le peuple gabonais a largement approuvé une nouvelle Constitution, avec 91,8 % des voix en faveur du texte, selon le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault. Avec un taux de participation de 53,5 %, ce vote marque une étape majeure dans le processus de transition démocratique engagé après le coup d’État d’août 2023.
Portée par le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema, cette réforme introduit un régime présidentiel avec des règles inédites pour encadrer le pouvoir. Le mandat présidentiel est fixé à sept ans, renouvelable une seule fois. En outre, le président disposera d’un droit limité de dissolution de l’Assemblée, tandis que le Parlement pourra engager sa responsabilité. Ces changements s’accompagnent de critères stricts pour les candidats : être âgé de 35 à 70 ans, né d’au moins un parent gabonais, et respecter l’interdiction de toute succession familiale à la présidence.
Ces réformes visent à rompre avec le système hérité de l’ancien président Ali Bongo, critiqué pour sa gestion des richesses pétrolières dans un pays où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le texte constitutionnel est présenté comme une base solide pour renforcer les institutions et restaurer la confiance des citoyens.
En instaurant un équilibre des pouvoirs et des garde-fous contre les abus, la nouvelle Constitution pourrait offrir au Gabon une gouvernance plus transparente et plus équitable. Ce tournant constitutionnel, salué par de nombreux observateurs, pose les bases d’une transition démocratique prometteuse, tout en tournant la page d’un passé marqué par des inégalités et des dérives autoritaires.