Les Forces Vives de Guinée (FVG) montent au créneau pour exiger la fin de la transition militaire. Dans un appel vibrant diffusé ce mardi, elles invitent à une mobilisation nationale pour réclamer le retour à une gouvernance civile d’ici le 1er janvier 2025. Cet appel survient après une série de critiques adressées à la junte de Mamadi Doumbouya, accusée de dévier des promesses initiales et d’aggraver la situation du pays.

Les FVG dénoncent ce qu’elles considèrent comme une « trahison » des engagements pris par la junte au début de la transition. Plutôt que d’améliorer la gouvernance, elles affirment que le Comité National de Rassemblement pour la Démocratie (CNRD) aurait instauré un climat de répression et accentué le contrôle sur la justice, menant à de nombreuses violations des droits humains. Ce constat s’accompagne d’une situation économique et sociale en crise, que la population endure de plus en plus difficilement.

Un des points de tension majeure réside dans les rumeurs d’une éventuelle candidature de Mamadi Doumbouya à la prochaine présidentielle. Pour les FVG, une telle décision serait perçue comme une tentative d’ancrer la junte au pouvoir, à l’opposé des engagements de neutralité pris par le CNRD. Les FVG redoutent également que cela envoie un mauvais signal aux autres régimes militaires de la région, pouvant compromettre les efforts démocratiques en Afrique de l’Ouest.

Alors que le gouvernement de transition reste silencieux face à ces critiques, les FVG exhortent les citoyens, les partis politiques et la société civile à s’unir pour préserver la démocratie. À moins de deux mois de l’échéance fixée, l’avenir de la Guinée demeure incertain, et les prochaines semaines seront décisives pour l’issue de cette transition.