La situation de Mohamed Bazoum, ancien président nigérien déchu, continue de préoccuper l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Lors de son dernier sommet, l’OIF a fermement réitéré son appel en faveur de la libération immédiate et inconditionnelle de Bazoum et de son épouse, toujours détenus par le régime militaire en place. Cette position s’aligne sur celle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qui a également exprimé une vive inquiétude quant à la détention prolongée du couple présidentiel.
Depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, qui a conduit à l’arrestation de Mohamed Bazoum, le Niger est suspendu de toutes les instances de l’OIF. Cette sanction, imposée pour condamner la prise de pouvoir non constitutionnelle, pourrait être levée si les autorités militaires, sous la direction du Général Abdourahamane Tiani, répondent favorablement à l’exigence de libération de Bazoum. Ce dernier, accusé de « haute trahison » et de « mise en danger de la sécurité de l’État », reste pourtant en détention, malgré les multiples appels internationaux en faveur de sa libération.
Mohamed Bazoum, élu président en 2020, résistait fermement à sa démission, même après son renversement par la garde présidentielle. Depuis, la situation politique au Niger demeure tendue, la communauté internationale ne cessant d’appeler à un retour à l’ordre constitutionnel. L’OIF, tout en multipliant les pressions diplomatiques, se joint à cet appel, insistant sur l’importance de la stabilité politique et du respect des droits humains dans la région.
La résistance des militaires au pouvoir, malgré ces multiples appels, laisse cependant présager un bras de fer prolongé entre le régime en place et les acteurs internationaux.