Le 23 septembre 2024, Mahamadou Sana, ministre de la Sécurité du Burkina Faso, avait révélé un vaste complot visant à déstabiliser l’État, orchestré depuis l’étranger. Cette annonce a pris une tournure encore plus alarmante avec la diffusion, le 29 septembre 2024, d’une vidéo sur la télévision nationale dans laquelle l’ex-commandant des forces spéciales, Ahmed Kinda, confirme son rôle central dans cette tentative de subversion.
Assis en t-shirt orange et entouré de deux supposés complices, Kinda a détaillé les circonstances de son arrestation à Niamey, au Niger, le 30 août 2024, alors qu’il se rendait pour récupérer des armes. Il a indiqué avoir informé plusieurs figures clés, dont le colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, ancien président de la transition, et le colonel Ouoba, sur les avancées de cette opération.
L’ex-commandant Kinda a également révélé que ce complot prévoyait l’intervention de mercenaires centrafricains, sollicités par l’intermédiaire du journaliste Abdoulaye Barry. Selon ses déclarations, environ 150 mercenaires armés de fusils AK-47, ainsi que de mortiers et de lance-roquettes RPG, devaient être mobilisés pour cette opération. Kinda a précisé que Barry avait initialement fourni 10 millions de francs pour financer cette tentative de coup d’État, suivi d’un second versement de 80 millions de francs.