Au Sénégal, un ancien gendarme, El H Malick Niang, a décidé de contester publiquement sa radiation qu’il juge abusive, orchestrée par Moussa Fall sous l’ère de Macky Sall. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Ousmane Sonko, il demande un réexamen de sa situation ainsi que celle d’autres militaires radiés, arguant de violations des droits procéduraux et d’un manque de transparence.

El H Malick Niang, ex-auxiliaire au Cabinet du Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, souligne dans sa lettre que ces radiations ont été effectuées sans respecter les garanties procédurales. Selon lui, ces mesures disciplinaires ont été prises en violation des articles 28 et 29 de la Loi n° 2002-19 du 16 juillet 2002, qui exigent une procédure régulière et le respect du droit à la défense. Il déplore également l’absence de motivation claire et précise pour ces décisions, ce qui contrevient aux normes de transparence administrative.

L’ex-gendarme met en avant les conséquences désastreuses de cette radiation sur le droit au travail et à la sécurité sociale des agents concernés. La privation d’emploi a, selon lui, entraîné une précarisation de leurs conditions de vie, en contradiction avec les normes internationales telles que le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC). Il souligne aussi l’impact négatif sur leur réputation et leur moral, ce qui nuit à leur dignité et crée un climat de méfiance au sein des forces de sécurité.

En demandant au Premier ministre la création d’une commission indépendante pour réexaminer ces radiations, El H Malick Niang espère obtenir justice. Il réclame non seulement un réexamen impartial de ces cas, mais aussi des mesures de réparation, incluant la réintégration, une réparation financière, et une réhabilitation publique. Cette démarche courageuse met en lumière des enjeux importants liés aux droits des membres des forces armées au Sénégal.