Le Sénégal se prépare à un tournant politique majeur avec la dissolution prochaine de l‘Assemblée nationale. Le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement entamé la procédure, en adressant une lettre au président du Parlement, Amadou Mame Diop, conformément aux dispositions constitutionnelles. Cette correspondance, datée du 9 septembre 2024, vise à recueillir l’avis du président de l’Assemblée et du Premier ministre avant de prononcer la dissolution.

Ce processus intervient à un moment charnière pour la XIVᵉ législature, composée majoritairement de députés du camp de l’ancien président Macky Sall. Selon Bassirou Diomaye Faye, cette composition actuelle ne permet pas de faciliter la mise en œuvre des projets de loi du gouvernement, notamment ceux liés à son programme, « Le Projet », pour lequel il a été élu.

La Constitution sénégalaise exige que le président consulte certaines institutions clés avant toute dissolution. Ainsi, le Conseil constitutionnel a déjà confirmé la légalité d’une dissolution à partir du 12 septembre 2024, dans sa décision n°2/C/2024. Amadou Mame Diop doit donc rendre son avis d’ici le 11 septembre, pour permettre au chef de l’État de finaliser cette procédure.

Dès que la dissolution sera prononcée par décret, la loi stipule que des élections législatives devront être organisées, et que la nouvelle Assemblée, la XVᵉ législature, sera installée au plus tard dans les trois mois suivant ce décret. Cette décision marquera ainsi une nouvelle phase politique au Sénégal, avec des enjeux majeurs pour le gouvernement en place et son programme de réformes.